Le buzz d’un couple... et le verdict du monde
Sans doute avez-vous croisé les images de ce couple américain, surpris par l’œil indiscret d’une lovecam en plein concert. Un couple d’adultes, visiblement peu désireux d’être reconnu, dont la réaction paniquée a fait le tour du monde. Parodies en cascade, sketchs, vidéos en boucle. Un buzz mondial.
Ils travaillaient pour la même entreprise. Celle-ci, outrée par le comportement de ses salariés, a exigé des explications. L’homme a démissionné de son poste de directeur général.
Le monde dans lequel je vis…
Voici donc le monde dans lequel je vis ? Un monde peu réjouissant à mon goût. Marqué d’un côté par la violence, la guerre, la destruction écologique, les excès, les incivilités. Et de l’autre, par cette étrange tentation de se muer en petit juge, en censeur de ce qu’il conviendrait de faire ou non dans la vie — celle des autres, bien sûr.
Un monde où la faute ou la fragilité de celui qui se fait prendre devient l’exutoire de nos propres failles : raillerie, persiflage, cynisme.
« Après tout, ils n’ont qu’à assumer ! », ai-je entendu…
Je n’aime pas cet aspect du monde qui rit et conspue en meute, qui exige des comptes, se venge ou se repaît de moqueries, de sadisme, détruisant au nom d’un sarcasme « bien mérité », tout ce qui pourrait rappeler au juge qu’il n’est pas si différent du coupable.
Mêmes mécanismes, autre époque
Cela me rappelle les images terribles de ces femmes tondues et exhibées à la Libération — un déferlement de haine, de bassesse collective, qui n’a rien à envier à la puissance des réseaux sociaux. En meute, le sombre se déchaîne. Sans limite.
Je fais sans doute partie de cette meute, tout autant qu’un autre.
Mais j’essaie de me souvenir que ces gens moqués, humiliés, pourraient être moi, ou l’un de mes fils, l’une de mes filles, ma mère…
J’essaie aussi de me souvenir que la dignité — celle que je suis si prompt à juger chez l’autre — ne réside jamais, jamais, jamais, ailleurs que dans mes propres réactions.
Une question brûlante
Le pape François disait :
« Qui suis-je pour juger ? »
Voici une question brûlante, plus actuelle que jamais, en ces temps de « joyeux » déchaînement collectif, où l’humiliation se consomme à coups de clics, comme les pop-corn dans un seau en plastique.
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